Et pourquoi pas ?
Parce que vous en connaissez beaucoup, vous, des mĂ©tiers oĂč Ă 40 ans passĂ©s – eh oui, jâai franchi ce cap rĂ©cemment – on participe encore Ă des chasses au trĂ©sor grandeur nature ?
Si vous en voyez dâautres que le nĂŽtre, je veux bien vos commentaires⊠đ
đđ Dans le monde de la gĂ©omĂ©trie, il y a ceux qui dessinent des triangles parfaits avec un compas, et puis il y a les gĂ©omĂštres sur le terrain đïž
đđ¶ââïžEt quand un gĂ©omĂštre travaille (et allez, on lâavoue, aussi quand il se promĂšne le week-end), il ne cherche pas des trĂšfles Ă quatre feuilles, mais des clous, des bornes et des marques. C’est son jeu de piste quotidienđ
âšLes clous sont comme les pĂ©pites d’or du chercheur. Ils sont dispersĂ©s partout, cachĂ©s sous l’herbe ou la terre, et c’est Ă nous de les dĂ©nicher. On peut passer des heures Ă scruter le sol, tel des dĂ©tectives Ă la recherche d’indices, pour trouver ces prĂ©cieux clous, preuves irrĂ©futables dâune limite de propriĂ©tĂ©. đ”đ»
đ©Les bornes sont, quant Ă elles, les balises de la gĂ©omĂ©trie. Le gĂ©omĂštre les trouve, les mesure, et parfois mĂȘme, les remet en place. C’est sa façon de laisser sa trace dans le mondeđŁ
đEt puis, il y a les diffĂ©rentes marques, points de repĂšres topographiques, qui sont comme les indices signalĂ©s sur une carte au trĂ©sor. Le gĂ©omĂštre les dessine sur des plans, les grave sur des surfaces, et parfois mĂȘme, en invente de nouvelles. C’est sa façon de laisser son empreinte pour les prochains « joueurs » qui passeront aprĂšs lui, avec une rĂšgle et un crayon đâïž
đ·ââïž Alors, la prochaine fois que vous croiserez un gĂ©omĂštre en train de scruter le sol, souvenez-vous qu’il participe en fait Ă ce jeu de piste trĂšs sĂ©rieux, qui traverse le temps, Ă la recherche de clous, de bornes et de marques.
Câest un mĂ©tier qui peut sembler Ă©trange, mais il aide Ă lire notre environnement, un point aprĂšs lâautre, laissant des traces quasi imperceptibles, mais dĂ©terminantes.